Quebec-libertin

« On a enfin l'occasion d'aller de l'avant avec nos convictions. On le fera sans regarder derrière, on vise l'avenir. J'espère qu'on va s'amuser là-dedans », a indiqué le promoteur, bien heureux que les tribunaux leur aient donné raison.

L'Auberge ouvre d'abord ses portes sans permis de boisson. Les propriétaires sont effectivement en attente de l'approbation de la Régie des alcools, chose qui ne saurait tarder. Ils offriront à leur clientèle une table de billard aux règles coquines, une douche, un spa, la musique d'un dJ, ainsi qu'une dizaine de chambres thématiques privées, qu'il sera possible de louer à la nuit à compter de la fermeture du club.

À deux jours de l'ouverture officielle, une dizaine de couples s'étaient déjà procuré leurs cartes de membres et 124 autres avaient déclaré leur intérêt par l'entremise du Web. Même si le sujet est tabou, le couple estime qu'il y a une forte demande pour ce type de club et n'est pas trop inquiet de la réponse des gens.

« Il n'y a qu'un ou deux clubs de ce genre à Québec et deux à Montréal. Notre clientèle ne proviendra pas uniquement de Drummondville, nous allons attirer des gens d'un peu partout. Il y a même un couple de Saint-Eustache qui nous a appelés », a affirmé Mme Godbout.

Selon les promoteurs, la clientèle type de ce genre d'établissement est les couples âgés dans la trentaine et la quarantaine qui désirent rendre leur quotidien un peu plus excitant.

« De voir sa conjointe dans des sous-vêtements sexy et de voir d'autres hommes la regarder, ça réveille des choses en soi. Ça allume la flamme », a dit M. Sylvestre, précisant que le club s'adressait à des gens ouverts et peu enclins à la jalousie.

De la classe

En plus de garantir que le club est restreint à ses membres consentants, les propriétaires ont indiqué que les gens qui fréquenteront les lieux sont assujettis à un code d'éthique relativement strict. Ils doivent se conformer à une série exhaustive de règlements allant du code vestimentaire au comportement à adopter.

« Ceux qui croient que c'est un bordel ne connaissent pas ça. Les gens qui fréquentent ce genre de club ont de la classe, ils sont bien habillés et ils veulent séduire. Nous ne laisserons pas entrer des gens en espadrilles, a signifié Mme Godbout.

M. Sylvestre a d'ailleurs invité les résidents du quartier qui demeurent froids à l'idée que l'Auberge voit le jour dans leur secteur à venir visiter les lieux en dehors des heures activités.

Yanick Poisson
La Tribune